17. Les plaisirs simples du quotidien

"Le dernier carton est déballé!" je souris en déposant les coussins que je viens d'extirper de la caisse. Affalé sur le lit, Lucian me retourne mon sourire: "quelle efficacité! Je ne pensais pas que ça irait si vite pour terminer notre emménagement."Fatiguée, je m'allonge à mon tour et lui caresse la joue: "C'est tellement plus agréable de vivre avec toi". Il éclate de rire: "Forcément! Je te laisse te coucher aux petites heures et te lever quand bon te semble!" Je dois admettre qu'il n'a pas tort.

Il m'observe en tentant de reprendre son sérieux: "D'ailleurs je ne suis pas sûr que ce soit une si bonne idée: ton éditeur ne va pas tarder à réclamer les prochains chapitres". Mince! Entre ses absences pour les tournages et le déménagement, j'ai complètement oublié mon livre et l'échéance approche! avec un soupir, je me relève pour gagner mon bureau: "Tu as raison malheureusement. Je vais essayer d'écrire quelques page, je viendrai me coucher après."

"Tu es sûre?" J'entends à sa voix qu'il culpabilise de m'avoir rappelé mon retard alors que le soir est déjà tombé. Il sait que je ne pourrai pas trouver le sommeil tant que je n'aurai pas avancé un minimum sur mon histoire. Heureusement je suis tellement heureuse en cet instant que ma tête fourmille d'idées: je devrais pouvoir écrire quelques chapitres sans problèmes. Je souffle un baiser à Lucian avant de me mettre au travail. Dans mon dos, je l'entends dégainer sa console: "Je vais faire de mon mieux pour t'attendre." J'ai décidément de la chance!

Quelques heures plus tard, je peux enfin refermer mon ordinateur: les prochains chapitres sont prêts et j'ai déjà noté quelques idées pour la suite. Si mon éditeur rapplique, je pourrai apaiser ses craintes. Je pourrais presque dire que je suis en avance sur le planning établi. C'est un réel soulagement! J’éteins ma lampe et étire mon dos douloureux. Peut-être pourrais-je obtenir un massage? "Lucian, tu n'aurais pas envie de terminer ta partie et de mettre ta console de côté? Mon dos me fait mal..." Je m'approche de ma démarche la plus féline et grimpe sur le lit pour bien montrer mes intentions.

Vu son air, je constate qu'il a clairement compris où je veux en venir: "Viens donc t'allonger ici, je vais voir ce que je peux faire". Je me dépêche de m'installer, m'abonnant déjà avec plaisir à ses mains expertes. Comme je l'espérais, le massage dégénère rapidement... Il ne faut pas espérer que cette première nuit dans notre appartement enfin rangé soit reposante.

Commentaires

  1. excellent. Alors, j'ADORE la partie bureau de ta nénette c'est superbe. tu as super bien bossé pour le coup ça fait vraiment très beau.

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